C’est sur une grande partie de l’Amérique du Sud que coule l’Amazone. Il prend sa source dans les Andes, traverse le Pérou et le Brésil, puis se jette dans l’Océan Atlantique au niveau de l’équateur. Son delta forme la grande île de Marajó. L’Amazone reçoit plus de 1 000 cours d’eau sur son parcours et son débit à l’estuaire est de loin supérieur à celui de tous les fleuves de la planète. Avec une longueur de plus de 7 000 kms, c’est le plus long fleuve du monde avec le Nil (difficile de les départager). Il est surtout le plus important, de loin, par l’immense étendue de son bassin. Il transporte près de 20% du volume total d’eau douce déversée dans les océans. Ses principaux affluents, le Madeira, le Rio Negro et le Rio Japura font eux-mêmes partie des plus importants cours d’eau du globe. Le fleuve est si large, si puissant et si imprévisible qu’on ne sait pas y construire de pont en dehors du Pérou, donc très en amont, là où il est encore divisé en Marañón et Ucayali. On n’édifie de barrages hydrauliques que sur des affluents. Il est navigable pour les bateaux à vapeur depuis son embouchure sur l’Atlantique jusqu’à bien loin de là, à Iquitos, au nord-est du Pérou !
Il n’était pas trop pollué jusqu’il y a peu car dans de nombreuses régions où il passe, ses riverains vivaient encore à l’âge de la pierre et se contentaient de peu pour survivre : leurs déchets étaient presque tous biodégradables. Mais cela change rapidement, hélas, avec l’invasion de leurs territoires par les sociétés extractivistes et leurs industries. Ces peuples premiers eux-mêmes sont « aidés » et deviennent consommateurs, pour certains d’entre eux. Les villes créées par les Européens sur l’Amazone se peuplent toujours davantage au fil du temps et se modernisent. Il y a aussi la navigation des bateaux à vapeur et autres ainsi que la création de routes transamazoniennes.
