Au fil des siècles depuis le 7e environ, de nombreux commerçants, dont des Iraniens, des Arabes, des Indiens, des Bantous ont fréquenté les côtes malgaches. A partir d’une certaine époque, beaucoup d’entre eux étaient musulmans (la plupart de langue swahili) car l’islam s’est diffusé progressivement sur les côtes orientales de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs.
Il y eut aussi des Malais et des Indonésiens, sans doute attirés par la facilité pour eux de comprendre le malgache. Parmi ceux-ci, ceux qui se sont installés sur l’île à partir du 8è siècle ont donné naissance à l’ethnie des Hova. C’est le deuxième arrivage de populations austronésiennes. Ils se sont intégrés aux premiers occupants, mais en en prenant souvent la direction. Ils auraient débarqué au nord et à l’est de Madagascar. Au début, ils se sont surtout mêlés sur les côtes aux Vézo. « Hova » signifierait « homme du peuple » en vieux bugi. Bien qu’ayant évolué par rapport à la langue malgache d’alors, leur austronésien demeurait archaïque par comparaison au malais moderne. Et ils auraient introduit un peu de vocabulaire sanskrit hérité des premiers contacts entre l’Inde et l’Insulinde. Plus tard, chez les Merina particulièrement, le mot « hova » désignera surtout une classe sociale, « les gens du commun », les roturiers libres par opposition surtout aux Andriana, qui sont les nobles, et aux esclaves.
Hova et autres étrangers s’intégrèrent peu à peu à la société Vezo et Vazimba, souvent par mariage. Les apports culturels et technologiques extérieurs seront à l’origine d’une société plus hiérarchisée, avec la création du monde féodal et des royaumes du 16è siècle.
Pour illustrer, une photo Wikimedia Commons du domaine public montrant des musiciens de la classe hova de l’ethnie mérina au début du siècle dernier.
DR livres et publications 