Influences de Sumer en Syrie et au Liban actuels

En Syrie du Nord, les Cités-Etats de type sumérien (mais de langue sémitique) ont défendu énergiquement leur indépendance, comme ce fut le cas à Sumer même, et il n’y aura pas d’unification. Les premières inscriptions sont souvent en sumérien, mais la langue locale l’a emporté par la suite. Des villes de langue éblaïte comme Mari et Ebla semblent avoir été de véritables colonies commerciales de Sumer. Elles dominent la plupart des villages non maritimes de Syrie du Nord. L’éblaïte est une langue parente de l’akkadien mais qui possède aussi des points communs avec l’araméen et l’hébreu. Ougarit a connu à ses débuts une influence akkadienne et l’akkadien fut la langue (officielle) de ses tablettes en cunéiforme. Mais vers 1250 cette ville crée son propre alphabet cunéiforme adapté à sa langue et les textes seront désormais surtout en ougaritique, une langue proche du cananéen. Au contraire, Byblos comme les populations des actuels Israël et Palestine (Retenou, Canaan, Hébreux) sont entrées très tôt dans la sphère d’influence égyptienne, en gardant toutefois des contacts avec la Mésopotamie. Qadesh fut la capitale d’un royaume amorrite qui fut conquis par l’Égypte comme l’Amourrou voisin. Damas, cananéenne et amorrite dans un pays nommé Apu ou Upu, connut aussi une domination égyptienne à partir de 2000 BC. Vers 1000 BC, des Araméens ont conquis le pays de Damascène puis ils y ont fondé un royaume indépendant nommé « Syrie » (souvent confondu par les Grecs anciens avec l’Assyrie).

Pour illustrer, une carte perso des peuples de Syrie du nord vers 2000 avant notre ère.

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